Police de Sécurité du Quotidien sur le département des Pyrénées-Atlantiques

Mis à jour le 26/06/2018

Avec la mise en œuvre de la Police de Sécurité du Quotidien (PSQ) , le Gouvernement a pris l’engagement de faire évoluer les missions des forces de l’ordre pour répondre à la première préoccupation des Français : la sécurité.

 La création de 10 000 postes au niveau national sur le quinquennat, la mise en place de moyens supplémentaires pour l’équipement, la suppression de tâches indues, la réforme et la dématérialisation de procédure pénale, et la forfaitisation, sont autant de leviers traduisant cette volonté.

 Dans certains territoires identifiés comme prioritaires, un renfort ciblé des effectifs sera échelonné à compter de 2018.

La sécurité du quotidien, c’est lutter contre tout ce qui fait naître un sentiment d’insécurité. Pour répondre à cette ambition, cet impératif doit aujourd’hui être replacé au cœur des moyens et des missions confiées aux forces de sécurité autours de trois fondamentaux : protéger, garantir la sécurité et assurer la satisfaction des besoins des usagers.

La Police de Sécurité du Quotidien répond à 5 grands objectifs pour renforcer l’efficacité des forces de l’ordre dans leur quotidien :

Après une concertation qui avait pour objectif de permettre aux forces de l’ordre et aux élus locaux de donner leur avis et de mettre en avant leurs retours d’expérience, le ministre de l’intérieur a rendu publics le 8 février 2018 les sites d’expérimentation de ce dispositif qui concentre les efforts dans 30 quartiers de reconquête républicaine : parmi ceux-ci les quartiers d’Ousse-des-Bois et de Saragosse ont été retenus pour débuter l’expérimentation de la PSQ dès septembre 2018, qui a vocation à s’étendre progressivement à l‘ensemble du territoire de l’agglomération.

Pour le département des Pyrénées-Atlantiques, 2 enjeux majeurs avec :

La création d’un quartier de reconquête républicaine créé en septembre 2018 sur le secteur de Pau (Ousse des Bois / Saragosse) et qui a vocation à s'étendre sur l'ensemble du territoire :

Cette initiative se traduira notamment par :

Des effectifs supplémentaires sur la voie publique et pour lutter contre l’économie souterraine, notamment grâce à une meilleure complémentarité entre polices nationale et municipale,
 ⇒ La mobilisation de l’ensemble des partenaires : services de l’État, collectivités territoriales, bailleurs sociaux, opérateurs de transports en commun ; accompagné du renforcement des contacts avec la population,
 ⇒ L’évaluation continue du dispositif mis en place, grâce à des indicateurs de suivi définis.
Pour renforcer la lutte contre ces phénomènes, M. Gilbert PAYET, Préfet des Pyrénées-Atlantiques et M. François BAYROU, Maire de Pau, ont engagé dès le mois de février, un travail de concertation visant d’une part à identifier et partager les problématiques du territoire, et d’autre part à définir la stratégie locale de sécurité.
Dans ce cadre, la mairie de Pau et la police nationale souhaitent s’engager plus avant en termes de coordination, de remontée d’information et d’échange de données d’analyse de la délinquance. Ces dernières années, la mairie s’est investie dans la sécurité publique, autant par la montée enpuissance de la police municipale que par le développement de la vidéo-protection.

 Fruit de ce travail de réflexion et de la concertation locale au sein du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, cette stratégie, est aujourd’hui déclinée dans le plan de reconquête républicaine basé sur 4 axes représentant 18 actions.

Axe 1 :

Renforcer la présence policière sur la voie publique

 Action 1 : Désigner un délégué à la cohésion police-population et des référents-sécurité pour développer les coopérations en matière de sécurité, pour accompagner les services de police en termes de recueil de renseignement et de relais auprès des populations.

Action 2 : Mettre en place une collaboration plus étroite dans la répartition des patrouilles, y compris de patrouilles mixtes entre les services de police nationale et municipale (24 agents de terrain : 12 policiers nationaux, 12 policiers municipaux).

 Action 3 : Créer une brigade VTT (6 policiers affectés et 7 policiers en renfort ponctuel) au sein du commissariat de Pau pour combiner visibilité, discrétion et mobilité, et contribuer ainsi à accroître la couverture de la voie publique dans ces quartiers.

 Action 4 : Accentuer le recours à la réserve citoyenne et développer une réserve civile chargée des actions d’animation et de dialogue avec la population, pour inscrire cette présence dans le paysage quotidien du quartier.

 Action 5 : Développer le partenariat entre les services de police, de la Douane et de la police municipale dédiés à la lutte anti-stupéfiants pour lutter contre l’économie souterraine et mettre en œuvre des opérations communes et favoriser la réalisation d’enquêtes poussées.

Axe 2 : Améliorer les outils à la disposition des forces de l’ordre

 Action 1 : Développer la vidéo-protection en poursuivant le plan de déploiement (Saragosse en mai 2018), qui sera complété par 6 caméras sur le secteur d’Ousse-des-Bois, 5 caméras sur Saragosse et 2 caméras dites « nomade » et ainsi favoriser le travail partenarial.

 Action 2 : Mettre en œuvre une cartographie commune aux services de police, sur la base d’une connaissance précise de la localisation des faits constatés en matière de délinquance.

Action 3 : Améliorer l’information entre polices nationale et municipale par une utilisation partagée du réseau de télécommunication (réseau ACROPOL existant).

 Action 4 : Favoriser l’utilisation de nouvelles technologies mises à la disposition des services de police pour permettre une intervention plus rapide (alarmes, caméras piétons, etc.).

Axe 3 : Développer de nouvelles formes de contact avec la population 

Action 1 : Mettre en place une cellule partenariale de veille mensuelle pour échanger sur les faits préoccupants et l’ambiance des quartiers et mettre en place des actions permettant de prévenir au quotidien les troubles à l’ordre public.

Action 2 : Développer les dispositifs de participation citoyenne ayant vocation à signaler aux services de police les comportements suspects (cambriolages en cours, repérages-démarchages, etc.).

 Action 3 : Favoriser l’accueil des victimes (mise en place d’un numéro dédié permettant de signaler
tous types d’incivilités/d’infractions).

 Action 4 : Renforcer la coordination des acteurs de prévention de la délinquance et de protection de l’enfance au sein du Conseil des droits et devoirs des familles, pour intervenir le plus en amont possible des phénomènes de rupture sociale et/ou familiale en s’appuyant sur les facteurs de décrochage ou de basculement.

 Action 5 : Poursuivre et accentuer l’effort sur les travaux d’intérêts généraux et les mesures alternatives aux poursuites, afin de prévenir la récidive par l’insertion et la formation professionnelle.

 Action 6 : Développer de nouvelles formes de contacts et d’animation éducative et préventive avec les habitants et les associations de quartier, grâce à des actions ponctuelles des forces de l’ordre et des sapeurs-pompiers.

 Action 7 : Communiquer sur le dispositif mis en place pour multiplier les échanges sur les moyens de lutte contre les incivilités, et l’organisation régulière de réunions de quartiers pour favoriser les échanges entre police et habitants.

Axe 4 :

Évaluer le dispositif mis en place

 Action 1 : Mettre en place un comité d’évaluation semestriel, sous l’égide du CLSPD, chargé de piloter la mise en œuvre du plan de reconquête républicaine, et évaluer le dispositif au travers d’enquêtes de satisfaction proposées notamment aux populations des quartiers concernés (Action 2).

 

Pour plus d'informations, retrouvez le dossier de presse national :

Télécharger dp-psq-28-10 PDF - 3,11 Mb - 14/02/2018