Cyberharcèlement : brisons le silence

Mis à jour le 11/12/2017
Internet doit rester un espace de partage et non d’exclusion. Utiliser ce moyen de communication afin de tenir intentionnellement, de manière répétée, des propos insultants, obscènes, ou encore menaçants constitue du cyberharcèlement. Les conséquences de cet acte malveillant peuvent conduire à des issues dramatiques, pouvant aller jusqu’au suicide.

Cette forme de harcèlement touche essentiellement les jeunes de 13 à 15 ans. Il peut parfois démarrer dès l’école primaire et continuer jusqu’à l’âge adulte. Le cyberharcèlement se définit comme une violence réitérée et graduée, commise sur Internet et les réseaux sociaux.
Sa manière d’opérer peut prendre différentes formes; insultes, moqueries, rumeurs, menaces, publications de photos, etc,.

Je suis victime

Tout d’abord, il est primordial d’en parler pour trouver de l’aide et des solutions.

Oser en parler, c’est déjà agir pour s’en sortir.
#BriseLeSilence

Comment être aidé quand on est harcelé?

Si vous ne vous sentez pas à l’aise pour en parler à quelqu’un de votre école ou de votre famille, appelez le :

  •  N° VERT « NET ÉCOUTE  » : 0800 200 000
    Gratuit, anonyme, confidentiel et ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h

Signaler et collecter des preuves

La plateforme  PHAROS  peut très rapidement retirer le ou les contenus illicites sur Internet qui leur sont signalés.
Toutefois, et sans attendre le début l'enquête de police, la victime peut collecter elle-même les preuves de son harcèlement notamment par le biais de captures d'écran.

Dépôt de plainte

En cas de cyberharcèlement, il est primordial de se rendre au commissariat ou à la gendarmerie pour déposer plainte.
 Un mineur peut s'y rendre seul et signaler les faits. Néanmoins, ses parents doivent déposer plainte en son nom, démarche nécessaire pour se constituer partie civile et réclamer des dommages et intérêts.
Si la victime ne connaît pas les véritables identités du ou des auteurs, elle peut porter plainte contre X. Les investigations de cette enquête doivent permettre l’identification du ou des auteurs des contenus en cause.

Je suis témoin

Attention : commenter ou partager ce type de publications, c’est déjà participer au cyberharcèlement.

Liker, c’est déjà harceler. Ne rien dire, c’est aussi cautionner
#BriseLeSilence

Ne participez pas, aidez la victime !

Si vous êtes témoin de cyberharcèlement, votre premier réflexe est d’en discuter avec la victime et des adultes de confiance.
Si vous ne vous sentez pas à l’aise pour en parler à quelqu’un de votre école ou de votre famille,vous pouvez appeler ces numéros d’écoute :

  •  N° VERT « NET ÉCOUTE  » : 0800 200 000
    Gratuit, anonyme, confidentiel et ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h
  •  N° VERT « NON AU HARCÈLEMENT  » : 3020
    Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 20h et le samedi de 9h à 18h (sauf les jours fériés)

Je suis auteur

Les premiers responsables en cas de cyberharcèlement sont les auteurs des propos.
Le cyberharcèlement est un délit puni d’une peine d’emprisonnement et d’une amende.

Réfléchissez avant de cliquer

Le cyberharcèlement est un délit puni jusqu'à 3 ans de prison & 45 000€ - art 222-33-2-2 CP  

La sanction varie en fonction de l’âge de l’auteur.

Lorsque vous êtes majeur, l'auteur d'un harcèlement en ligne risque :

  • 2 ans de prison,
  • et 30 000 € d'amende.

La peine maximale est portée à 3 ans de prison et 45 000 € d'amende si la victime a moins de 15 ans.

Lorsque vous êtes un mineur âgé de plus de 13 ans, la peine maximale pour un harcèlement sur une personne de plus de 15 ans sera de :

  • 1 an de prison,
  •  et 7 500 € d'amende.

Si la victime a moins de 15 ans, la peine maximale sera de :

  • 18 mois de prison,
  • et 7 500 € d'amende.

Les sanctions et mesures applicables aux mineurs de moins de 13 ans relèvent de règles particulières, au vu de l’âge des potentiels auteurs.
Dans tous les cas, ce sont les parents des auteurs mineurs, quel que soit leur âge, qui seront responsables civilement et devront indemniser les parents de la victime.