Influenza Aviaire dans les Pyrénées-Atlantiques

Mis à jour le 20/05/2022
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© © Pascal Xicluna / Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation
Mise à jour au 26 avril 2022

Une épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène sévit actuellement en France et dans de nombreux pays européens.

Situation départementale au 26 avril 2022

Le département des Pyrénées-Atlantiques a été progressivement touché dans différentes zones du territoire :

  • secteur nord-ouest du 64 : 2 premiers foyers détectés à Came les 18 et 20 décembre 2021 (confirmés par le LNR les 20 et 21 décembre 2021) ;
  • secteur nord du Béarn : 2 foyers à Malaussanne déclarés les 23 et 30 décembre 2021 ;
  • secteur est du 64 : 1 foyer à Maure confirmé le 31 décembre 2021 ;
  • secteur central du 64 : 1 foyer à Aren confirmé le 3 janvier 2022 ;
  • secteur nord-est du Béarn : plusieurs suspicions/foyers depuis le 7 janvier 2022 dans les communes de Castetpugon, Garlin, Carrère et Sévignacq.

L’épizootie s’est ensuite diffusée au sein de ces zones.

Les Pyrénées-Atlantiques comptent 73 foyers en élevage, principalement de palmipèdes mais également en élevage de galliformes.

La situation sanitaire au niveau départemental est désormais stabilisée, avec un dernier foyer détecté le 1er mars 2022 dans les Pyrénées-Atlantiques.

Situation européenne et nationale au 20 avril 2022

Au niveau européen, le virus de l’IAHP est largement présent.

Il s’agit du virus H5N1, très contagieux, circulant actuellement largement en Europe chez les oiseaux sauvages.

La consommation de viande, foie gras et œufs ne présente aucun risque pour l’Homme.

L’épizootie touche 36 pays européens avec 2 014 foyers déclarés depuis août 2021 en élevage de volailles et 2 697 dans l’avifaune sauvage.

La France n’est pas épargnée avec 9 foyers détectés dans des élevages situés dans le département du Nord depuis fin novembre 2021.

Dans le sud-ouest, un premier foyer en élevage de palmipèdes a été confirmé à Manciet dans le Gers le 16 décembre 2021.

Ensuite, un premier foyer a été détecté dans les Landes, à Hastingues le 19 décembre 2021 suivis de 11 autres foyers dans le secteur de Mant, Castelner, Castaignos-Souslens.

Les Landes comptent désormais 230 foyers en élevages.

Après avoir touché les départements du sud-ouest de la France pour lesquels la situation est en voie de stabilisation, la maladie sévit actuellement très fortement en Pays de Loire, notamment en Vendée qui compte 500 foyers.

Les départements du Lot, de la Dordogne et de la Corrèze sont désormais également touchés par des foyers en élevage (83 au 22/04/2022).

Au niveau national, ont été déclarés 330 foyers d’IAHP en élevages de volailles et 46 clusters dans l’avifaune sauvage ainsi que 30 cas en basses-cours.

Mesures de protection et de lutte mises en place

Les animaux des exploitations touchées sont abattus dans les meilleurs délais (24 à 48 heures en règle générale) suivant la déclaration de la suspicion afin de limiter la diffusion du virus à d’autres élevages.

De plus, afin de protéger les élevages voisins d’une extension de la maladie, des zones réglementées sont définies autour des suspicions et des foyers confirmés :

  • zone contrôle temporaire (ZCT) : définie au stade de la suspicion, dans l’attente du résultat du laboratoire de référence, rayon de 10 km autour de l’élevage suspect ;
  • zone de protection (ZP) : définie après confirmation du foyer, rayon respectivement de 3 km ;
  • zone de surveillance (ZS) : définies après confirmation du foyer, rayon de 10 km.

Durant la crise 2021-2022, la zone réglementée a concerné jusqu’à 389 communes des Pyrénées-Atlantiques.

Après la réalisation de surveillances cliniques et analytiques dans les élevages commerciaux et les basses-cours autour des foyers, l’intégralité de la zone réglementée du département est levée à compter du 26/04/2022.

La surveillance des lots de volailles remis en place entre le 29 mars 2022 et le 25 avril 2022 inclus, est maintenue dans 33 communes du département (anciennement en zone de surveillance avec assainissement avec surveillance des remises en place, concernées par des opérations de dépeuplement préventif, liste en annexe de l’arrêté préfectoral n°DDPP64/SPAE/2022-477du 26avril 2022 susvisé).

Cette surveillance consiste en une visite vétérinaire pour examen clinique, contrôle du registre d’élevage et prélèvements pour analyses virologiques (écouvillons trachéaux et écouvillons cloacaux sur 20 animaux)

De plus, le repeuplement des anciens foyers est également soumise à surveillance.

Enfin, les volailles provenant d’autres zones réglementées du territoire national sont également soumises à autorisation préalable (laissez-passer et conformité de l’élevage en matière de biosécurité) et à surveillance après remise en place.

Mesures de prévention

Même si le département ne compte plus de zone réglementée au titre de l’IAHP, le virus est encore actif dans certains territoires français proches du sud-ouest (Dordogne, Lot) et dans l’avifaune sauvage au niveau national et européen.

Aussi, il est impératif que les règles de biosécurité (nettoyage-désinfection des véhicules, tenues dédiées, change et douche par les éleveurs, en entrée et sortie d’exploitation…), les modalités de mise à l’abri des volailles pour les élevages commerciaux comme pour les basses-cours et la rupture de la connectivité entre élevages (limitation au strict nécessaire des interventions en élevage, pas de visite d’éleveur/détenteur de volailles dans d’autres exploitations…) soient très strictement respectées.

Les éleveurs doivent également déclarer les mises en place et les mouvements de volailles en base de données électronique (BD avicole).

Je rappelle également que les éleveurs doivent exercer une surveillance a minima quotidienne et déclarer sans délai à leur vétérinaire ou aux services de la DDPP, tout signe clinique évocateur d’influenza aviaire (signes nerveux, torticolis, apathie…), toute mortalité anormal et tout dépassement des critères d’alerte (baisse d’alimentation, chute de ponte…).

En cas de non-respect des dispositions édictées, les détenteurs de volailles s’exposent à des poursuites pénales et à des retenues d’indemnisations en cas de foyer ou d’abattage préventif ordonné par l’administration.

Cas des basses-cours

Les élevages familiaux (basses-cours) doivent être claustrés en bâtiment ou, en cas d’impossibilité absolue, protégés par des filets (au-dessus et sur les parois latérales des parcours) sur des parcours réduits.

De plus, les détenteurs particuliers de volailles doivent se déclarer soit en mairie (CERFA joint), soit sur le site https://www.mesdemarches.agriculture.gouv.fr/, rubrique Démarches / Particulier / Effectuer une déclaration / Déclarer la détention de volailles.

Tous les maires du département ont été informés de ces dispositions pour rappel de ces obligations à leurs administrés. Je vous adresse une affiche explicative.

Pour toute information complémentaire, vous pouvez constater la direction départementale de la protection des populations au 05 47 41 33 80 (heures de bureau) ou le n° d’astreinte : 06 82 03 62 84 (hors heures de bureau).


 Arrêté préfectoral en vigueur :

Télécharger 220426_AP_477_ZP_ZS_64 PDF - 1,45 Mb - 03/05/2022