Égalité professionnelle

L’insertion et l’autonomie économique des femmes constituent un enjeu sociétal, social et économique essentiel. Elles ne peuvent être dissociées d’une action durable pour l’égalité professionnelle. Il s’agit d’un enjeu de justice sociale pour les femmes et les hommes, autant que de performance économique des acteurs privés et publics.

Des avancées législatives

En matière de droit, plusieurs étapes ancrent depuis 2017 dans le droit commun l’ambition de construire les conditions réelles de l’égalité économique entre les femmes et les hommes :

  • La loi du 5 septembre 2018 pur la liberté de choisir son avenir professionnel a organisé le passage d’une obligation de moyens pour l’égalité salariale à une obligation de résultats, notamment à travers la mise en place de l’index de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ;
  • La loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique est venue renforcer les engagements et les obligations des employeurs publics: élaboration et mise en œuvre d’un plan d’action égalité professionnelle, obligation de mettre en place un dispositif de signalement des violences sexuelles et sexistes, facilitation de l’articulation vie personnelle-vie professionnelle avec le doublement de la durée du congé paternité et d'accueil des enfants. Depuis le 1er juillet 2021, ce délai est passé à 28 jours.

Le label Égalité professionnelle 

Ce label récompense l’exemplarité des pratiques d’organismes privés ou publics en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Encouragé par l’État, soutenu par les partenaires sociaux, le label Égalité professionnelle peut être décerné à toute entreprise, association ou administration, quelles que soient sa taille et son activité. Un dossier de labellisation présenté par les organismes candidats est instruit par AFNOR Certification, qui apprécie la mise en œuvre par le candidat d’actions en faveur de l’égalité professionnelle, au regard d’un cahier des charges couvrant les champs d’intervention suivants :

  • La gestion des ressources humaines ;
  • Les actions menées en faveur de l’égalité salariale ;
  • L’accompagnement de la parentalité dans le cadre professionnel ;
  • La mixité des métiers et à tous les niveaux d’encadrement de la structure ;
  • La lutte contre les stéréotypes de genre ;
  • La lutte contre les discriminations et les violences à l’encontre des femmes au travail.

Promouvoir la mixité des métiers

Aujourd'hui, seuls 15,5% des travailleurs exercent un métier "mixte", c'est-à-dire un métier au sein duquel les parts d'hommes et de femmes sont sotuées entre 40 et 60%. Ce taux est très faible bien qu'ayant doublé depuis le milieu des années 1980. Cette ségrégation professionnelle est liée aux effets d’une persistance de parcours scolaires très différenciés selon les sexes, notamment en raison de stéréotypes de sexes et au fonctionnement du marché du travail.

Ainsi, la politique de mixité professionnelle poursuit plusieurs objectifs

  • Favoriser un choix d’orientation scolaire et professionnelle libre de stéréotypes pour chacun des deux sexes
  • Déployer une politique de ressources humaines, vectrice de performance économique
  • Répondre aux besoins du marché du travail dont certains secteurs d’activité sont en tension.

Ainsi, le plan mixité des métiers 2014, repris par le 1er plan interministériel à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes 2016-2020 fixe un objectif d’un tiers de métiers mixtes en 2025. 

Voir la campagne "Non, les métiers n'ont pas de genre" :  Non, les métiers n'ont pas de genre | Égalité-femmes-hommes (egalite-femmes-hommes.gouv.fr) 

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