Sécurité routière - Document Général d’Orientations 2018-2022 des Pyrénées-Atlantiques

Mis à jour le 26/06/2018

Dans le cadre de la lutte contre l'insécurité routière, le Document Général d'Orientations (DGO) est un outil de programmation, pour 5 ans, et de mobilisation locale face aux enjeux et aux orientations de la politique départementale de sécurité routière.

Il doit permettre aux partenaires locaux de se mobiliser autour d'orientations et de projets départementaux, déclinés annuellement dans les Plans départementaux d'actions de sécurité routière (PDASR).

4 enjeux de sécurité routière ont été retenus pour assurer la sécurité sur les routes du département des Pyrénées-Atlantiques, à savoir : 

  - le risque routier professionnel

- la conduite après usage de substances psychoactives

- la conduite des jeunes

- les seniors

Auxquels s'ajoutent 3 enjeux territoriaux :

 - le partage de la voirie,

- les deux-roues motorisés

- les distracteurs

Le risque routier professionnel est la première cause de décès au travail.

Entre 2012-2016, on enregistre en France 557 accidents et 35 tués en mission professionnelle et 612 accidents et 24 tués à l’occasion de trajets domicile-travail.

LE DGO 2018 - 2022 AGIT POUR :

1/ Approfondir les connaissances des employeurs et des salariés sur les accidents professionnels et de trajets domicile-travail.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, 22 entreprises ont signé la convention d'engagement les 30 juin 2017 et 13 mars 2018 dans le cadre du mouvement de mobilisation en faveur de la sécurité routière. Ces « entreprises engagées » promeuvent ainsi les mesures de sécurité de leurs collaborateurs sur la route et le dispositif initié par les associations de sécurité routière, via une participation active sur la plate-forme interactive http://entreprisesengagees64.info

2/ Informer sur les obligations et les responsabilités de l’employeur sur le document unique et le plan de prévention des risques professionnels.

Conçue comme une véritable "boîte à outils", ces obligations portent sur la mise en œuvre de mesures de prévention, bâties sur des principes généraux qui doivent guider l’employeur dans sa démarche globale de prévention (Article L. 4121-2 du Code du travail).

3/ Renforcer les actions d'information et de sensibilisation, notamment dans les Centres de formation d'apprentis (CFA), les lycées professionnels, en lien avec les entreprises, les forces de l'ordre et les auto-écoles.

Depuis 2015, une demi-journée obligatoire de sensibilisation à la sécurité routière pour l’ensemble des entrants en lycée et centre de formation d’apprentis public.

La conduite après usage de substances psychoactives : l'alcool, les stupéfiants et les médicaments

Un conducteur alcoolisé est impliqué dans 9 % des accidents corporels et un conducteur positif aux stupéfiants est impliqué dans 15 % de ces accidents, avec une part plus importante en fin de semaine.

 

LE DGO 2018 - 2022 AGIT POUR :

 1/ Développer les actions d'information dans les établissements scolaires et les entreprises, en liaison avec les professionnels de santé.

2/ Mobiliser les organisateurs de soirées et d'événements festifs, ainsi que les débits de boissons sur les risques liés à l'alcool pour tous les usagers de la route.

Développer des actions « SAM », promouvoir le développement du mode de transport alternatif.

3/ Organiser des contrôles ciblés à la sortie de lieux festifs.

4/ Informer sur le risque et les conséquences pénales encourues suite à un accident lié au facteur alcool.

En France, il est interdit de conduire avec une alcoolémie supérieure à 0,5 g d’alcool par litre de sang (0,2 g/l pour les permis probatoires).

La conduite des jeunes : prévention et responsabilisation

Sur la période 2012-2016, une baisse de 16 % est enregistrée par rapport au nombre d'accidents enregistrés sur la période 2007-2011, et de -12 % concernant le nombre de tués.

Quelle que soit la tranche d'âge, le nombre d'accidents de cyclomoteurs impliquant un jeune est supérieur à la moyenne nationale et la sur-implication des catégories cyclomoteurs et jeunes de 14 à 17 ans est toutefois préoccupante.

 

LE DGO 2018 - 2022 AGIT POUR :

 1/ Renforcer la complémentarité des acteurs pour mieux assurer le continuum éducatif en matière de sécurité routière.

2/ Mobiliser les associations culturelles et sportives accueillant du jeune public aux isques routiers.

3/ Sensibiliser les écoles, universités et associations d'étudiants aux risques encourus dans les déplacements après consommation d'alcool ou de stupéfiants.

 
4/ Développer la prévention par les pairs dans une logique de responsabilisation des jeunes, notamment des 18-25 ans.
5/ Mobiliser les auto-écoles pour améliorer la formation théorique et pratique.

Les seniors sur la route demeurent des usagers vulnérables

 Une évolution à la hausse du nombre d'accidents impliquant des seniors est constatée sur la période 2012-2016 (de l’ordre du 13%), avec notamment une sur-implication des seniors enregistrée dans les catégories piétons et vélos.

 

LE DGO 2018 - 2022 AGIT POUR :

 1/ Assurer la formation tout au long de la vie à la conduite, organiser des remises à niveau théoriques et pratiques du code de la route.

Les services de l’État et les forces de l’ordre travaillent de concert avec les intervenants départementaux de sécurité routière (IDSR) et notamment les associations mobilisées dans le département, pour assurer ces formations régulièrement.

2/ Sensibiliser les seniors à la diminution des capacités physiques et à l'alternative aux déplacements au travers d'un large réseau de partenaires.

Au titre du PDASR 2017, plusieurs actions de prévention ont été financées : Le Comité Prévention routière 64 a réalisé un stage dédié aux seniors, intitulé « Vivre et conduire, seniors restez mobiles », permettant de remettre à niveau leurs connaissances théoriques . 504 seniors ont participé en 2017 à 22 actions de sensibilisation dans plusieurs communes du département. 

3/ Informer sur les dispositifs d'aide à la conduite, les véhicules à boîte de vitesses automatique, etc.
4/ Sensibiliser à l'importance d'être vu et aux équipements obligatoires.

Le partage de la voirie est un enjeu primordial

Sur le département, les usagers vulnérables (piétons, cyclistes et deux-roues) représentent 54 % des tués en 2017 (soit 22 tués), contre 52 % en 2015.

50 % des accidents ont lieu sur les passages protégés et 25 % à moins de 50 mètres de ces passages. Ces accidents sont le plus souvent issus d'un conflit avec un véhicule léger ou un véhicule utilitaire (84 % pour les piétons, 78 % pour les cyclistes).

 

LE DGO 2018 - 2022 AGIT POUR :

 1/ Mieux informer les usagers sur les nouveaux aménagements et infrastructures urbains (zone de circulation apaisée, zones de rencontres, etc.)
2/ Accompagner les collectivités dans leurs projets d'aménagement et inciter au développement d'infrastructures favorisant les modes de déplacement doux.
3/ Mener des actions de sensibilisation sur les règles de partage de la route et les risques afférents.

Les deux-roues motorisés 

Malgré une légère baisse des accidents impliquant un deux-roues motorisé sur la période 2012-2016 sur le département et par comparaison avec la période 2007-2011, le pourcentage d'accidents (44%) et le nombre de tués (34%) sont supérieurs aux moyennes nationales (respectivement de 31 % et 19%). Les jeunes de 14 à 20 ans sont les plus concernés pour les cyclomoteurs et pour les motocyclettes, les 45-59 ans. 

LE DGO 2018 - 2022 AGIT POUR :

 1/ Sensibiliser sur la fragilité des usagers et la nécessité d'éviter le sur-risque (usage de substances psychoactives, vitesse excessive ou inadaptée, absence d'équipement de protection).
2/ Promouvoir les actions post-permis (reprise après l'hiver, atelier de perfectionnement au pilotage), en mobilisant les forces de l'ordre, les motos-écoles et les associations.
3/ Promouvoir le port d'un équipement de protection individuelle adapté.
4/ Sensibiliser les autres usagers, les techniciens d'infrastructure et les élus à la pratique d'un deux-roues motorisés.
5/ Réaliser des contrôles relatifs à la conformité du véhicule et à l'équipement du pilote en ciblant les axes et périodes accidentogènes (période estivale, zones touristiques).

Les distracteurs (téléphone, mails, etc.)

En France en 2016, les accidents avec un conducteur ou un piéton distrait représentent 8,7 % des personnes tuées et 9,5 % des accidents corporels de la circulation.

Sur la période 2012-2016, le département enregistre 769 accidents impliquant un conducteur ou un piéton distrait (ce qui représente 52 % des accidents, supérieur à la moyenne nationale de 42%), dont 63 tués (soit 27 % des tués contre 25 % de moyenne nationale).

Une progression constante de ces accidents est enregistrée de 2012 à 2016.

 

LE DGO 2018 - 2022 AGIT POUR :

 1/ Informer les usagers sur les risques liés aux distracteurs et sur les nouvelles sanctions prévues en cas d'usage du téléphone au volant.
2/ Organiser des contrôles ciblés (téléphone au volant, oreillettes et dispositifs d'aides à la conduite non autorisés).
3/ Développer la prévention lors des stages de récupération de points ou lors de la formation en auto-école.

Retrouvez le Document Général d'Orientation 2018 - 2022 pour les Pyrénées-Atlantiques en cliquant ICI :